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Paysages vécus et représentations sociales

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Ce chapitre fait ressortir les grandes valeurs partagées des paysages ardéchois.
Les différentes thématiques présentées sont issues des travaux et études déjà réalisés, notamment la Charte du Parc, des entretiens individuels, des parcours et des ateliers.
L’ensemble de ces éléments ou composantes paysagères fonde les caractères paysagers de l’Ardèche,

ce qu’il en reste « lorsque l’on ferme les yeux ».
Mais il est important d’indiquer la distinction que l’on doit faire entre représentations sociales et « réalités matérielles » et de souligner l’importance de comprendre les manières dont les paysages sont représentés.
En effet, les résultats de l’étude mettent en lumière que les caractères paysagers ardéchois reposent sur quatre grandes composantes :


- Les constructions humaines
- L’agriculture
- La forêt
- Les espaces de nature

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Mais il n’en est pas moins que d’autres composantes forment les paysages ardéchois, occultées par bon nombre de personnes interrogées. Notamment, l’activité tertiaire est aujourd’hui un élément remarquable de la formation des paysages ardéchois mais n’apparaît que très peu dans les représentations sociales. Il en est de même avec l’activité industrielle, peu évoquée lors des entretiens et des ateliers. Seul le territoire du Cheylard est considéré comme un territoire industriel et représente une caractéristique importante aux yeux de ses usagers.

Les caractères fondateurs des paysages ardéchois

Les unités de paysage forment des ensembles cohérents d’éléments paysagers. En Ardèche plus qu’ailleurs, les éléments paysagers sont étroitement en lien avec la géographie et illustrent la relation existante des ardéchois avec leur territoire. Aujourd’hui, le fonctionnement des unités paysagères est perturbé par de nouveaux éléments producteurs de paysages, issus des évolutions des modes d’habiter et de fonctionner.
Sur certains ensembles paysagers, les paysages illustrent un fonctionnement « déterritorialisé » en lien avec les pratiques mondialisées :

 


- Les pratiques pendulaires (déplacements domicile-travail)


Elles provoquent un développement résidentiel diffus, principalement le long des axes de circulation, dans les plaines et fonds de vallées, les piémonts et les territoires à moins de 30 mn des pôles urbains. Les déplacements domicile–travail de la population active ardéchoise ont connu une nette augmentation ces dernières années. Les actifs ayant un emploi travaillent de plus en plus souvent hors de leur commune de résidence. Cette progression des mouvements pendulaires pour déplacement professionnel s’explique par une polarisation forte des emplois sur quelques territoires clés. Valence Agglomération, la CdC du pays du Cheylard et la CdC Privas.

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- Les activités tertiaires (développement économique)

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Elles provoquent l’étalement urbain dans les plaines et fonds de vallées par le développement des Zones d’Activités, en périphérie des villes et villages, principalement aux entrées. Les activités tertiaires provoquent également l’enfrichement des paysages, en se substituant aux activités d’exploitation et d’entretien du territoire (agriculture, élevage, etc.). La conséquence la plus directe est le développement des friches boisées.

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- La consommation du paysage


Apparu récemment, la consommation du paysage est un phénomène directement lié aux représentations sociales paysagères. Le paysage est devenu un produit de consommation faisant partie des éléments recherchés pour le cadre de vie, comme un jardin ou une piscine. Elle illustre le passage d’un lien fonctionnel au territoire à un attachement esthétique de ses usagers (habitants et touristes). Elle provoque l’étalement urbain résidentiel à l’ascension des pentes douces et collines bordant les plaines, dont la vue du paysage est la principale motivation.
Comme le développement des activités tertiaires, ce phénomène engendre une installation sur le territoire de populations qui n’entretiennent pas le paysage par leur activité professionnelle et provoque pas conséquent le développement des friches et des boisements.

 


- La résidentialisation secondaire


L’évolution des modes d’habiter a largement partie lié au phénomène de résidence secondaire et plus spécifiquement à l’émergence d’une « culture résidentielle secondaire ». Cette « culture résidentielle secondaire » se décline selon trois registres : la mobilité, la famille et les nouveaux rapports à la nature et à l’environnement.

 

• Le raccourcissement des distances permet un « recalage » de la résidence dans un temps qui n’est plus seulement celui du loisir. La décomposition des lieux de travail entre les résidences engage désormais à parler plutôt de résidences alternantes différenciées.

 

• La résidence secondaire est de plus en plus investie sur le territoire comme le lieu de la possible réalisation/ reconstitution des liens familiaux par ailleurs fragilisés. La nature profonde des motivations et du projet des résidents secondaires est la quête d’une sociabilité moins contrainte qu’en ville.


• Le désir de nature des résidents secondaires dessine cette culture spécifique de l’habité et influence considérablement le choix du lieu. C’est en effet moins la région que l’environnement le plus immédiat et les pratiques (sportives ou autres) qu’il permet qui oriente les acheteurs. Il est une différence notable avec une certaine image de « territoire refuge » que pouvait constituer l’Ardèche dans les années 70 : la résidence secondaire convoitée se situe désormais en bordure de village, ou en fond de vallée connectée aux infrastructures routières.

Les nouvelles dynamiques des paysages ardéchois

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Les évolutions des modes d'habiter

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